Une intelligence gâtée !
Une intelligence gâtée ! Voici ce qui me vient à l’esprit en pensant à mon camarade Arnaud Montebourg. Cela ne me surprend plus mais cela me peine néanmoins à chaque fois. Cela ne me surprend plus en effet. Je me rappelle comment Arnaud Montebourg, après avoir défendu avec dynamisme le vote Non dans le cadre du référendum interne du PS sur le Traité Constitutionnel Européen, avait refusé de faire campagne dans la population au nom du respect des décisions de son parti. Avec Henri Emmanuelli, Jean-Luc Mélenchon, Laurent Fabius et tant d’autres militantes et militants socialistes, nous étions allés au bout de nos convictions considérant à juste titre que nous avions un devoir vis-à-vis de la gauche. J’avais espéré que cette page était tournée et que, pour une fois, Arnaud ne se déroberait pas à ses responsabilités. Je constate que tel n’est pas le cas. Le combat pour la démondialisation n’aura duré que cinq jours, le temps d’un accord avec celui de deux candidats qui en est le plus éloigné. Un accord qui fleure bon les combinaisons d’une IVème République si éloignée du dépassement de la Vème République que nous appelons pourtant tous de nos vœux. Je le constate et le déplore pour le principal intéressé. Pour autant je suis persuadé que cela n’aura qu’une influence limitée parmi les 400 000 personnes qui lui avaient apporté ses suffrages lors du 1er tour des primaires. Des citoyennes et des citoyens de gauche qui avaient voté plus pour ses idées que pour sa personnalité et qui voteront majoritairement dimanche pour Martine Aubry dans un souci de cohérence politique qui les anime depuis le début quand celui-ci a disparu du cerveau de cette intelligence gâtée.