Dans nos frais !

Publié le par cherki

chi et bd

Quelques uns se gaussent aujourd’hui, quand ils ne critiquent pas ouvertement, le protocole d’accord intervenu par l’intermédiaire de leurs avocats respectifs entre la Ville de Paris et l’UMP dans le cadre du procès pour emplois fictifs pour lequel Jacques Chirac a été renvoyé devant le Tribunal Correctionnel de Paris.

Une mise au point s’impose donc et je voudrais dire ma totale approbation de la décision prise en notre nom par notre Maire, Bertrand Delanoë.

Rappelons tout d’abord brièvement les faits.

Jacques Chirac est mis en cause pour avoir, alors qu’il était Maire de Paris, embauché ou laisser en toute connaissance de cause embaucher des personnes qui, en fait travaillait pour le parti politique dont il était à l’époque le Président, le RPR, et non pour la Mairie de Paris son employeur officiel.

Il s’agirait donc d’emplois fictifs.

Quand Bertrand Delanoë est devenu Maire de Paris, la Ville de Paris s’est fort logiquement constituée partie civile afin de pouvoir obtenir réparation du préjudice qu’elle avait subi.

Ce sera maintenant chose faite puisque que le protocole conclu avec les avocats permettra à la Ville de Paris de récupérer au centime près les sommes injustement détournées dans le cadre de ces emplois fictifs.

Ceux qui critiquent le Maire de Paris pour avoir agi ainsi ont tort.

En effet, ils confondent les rôles et les responsabilités.

Il n’appartient pas à la Ville de Paris de défendre l’ordre social, c’est le rôle du Parquet.

La Ville de Paris est une partie privée dans ce dossier et comme toute victime elle a droit à obtenir réparation, ce qui sera effectué avec ce protocole d’accord.

Dés lors demander à la Ville de Paris de remplir le rôle du Parquet qui doit agir au nom de la société c’est commettre une confusion grave dans notre démocratie qui pourrait conduire à confondre justice et vengeance.

Ceux qui critiquent le Maire de Paris ferait mieux de s’adresser au Parquet pour lui demander de requérir la culpabilité de Jacques Chirac lors du procès.

De même, dire que ce protocole, qui entraînera par voie de conséquence le désistement de la Ville de Paris de sa constitution de partie civile, renforcera à l’audience la position de Jacques Chirac est un non sens.

Au contraire, en acceptant ce protocole, voire même en payant de ses propres deniers une partie des sommes, Jacques Chirac reconnaît implicitement que ses actes ont commis un préjudice à la Ville de Paris.

Quel innocent accepterait de payer pour des fautes qu’il n’aurait pas commises.

Au contraire, l’acceptation par Jacques Chirac sonne comme la reconnaissance implicite de sa part d’un aveu de culpabilité.

Dès lors, si le Parquet remplissait honnêtement sa mission il devrait, au contraire, y puiser motif pour requérir à l’audience une condamnation, fût-elle de principe.

Enfin, critiquer le fait que l’UMP rembourse une grande partie des sommes est également infondé.

Le RPR s’est transformé après 2002 en UMP et les emplois fictifs le furent en grande partie au profit du RPR dont Jacques Chirac était le Président au moment des faits incriminés.

Ce protocole est donc conforme à la lettre du droit.

Je comprends que certains regrettent que Jacques Chirac puisse éventuellement éviter une sanction eu égard à l’attitude du Parquet.

Il leur appartient de mettre la pression politique et démocratique sur celui-ci.

La Ville de Paris est une collectivité, non un parti politique.

En agissant ainsi le Maire de Paris l’a fait conformément aux responsabilités qui sont les siennes de premier magistrat de la Ville de Paris soucieux de défendre la collectivité dont il a la charge.

Le reste ne lui appartient pas, ou alors comme simple citoyen.

Il a eu raison de ne pas mélanger les genres.

 

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